Faciliter la circulation d’éléments de réemploi dans la construction

Rotor a récemment initié un partenariat dans le cadre du projet Interreg North-West Europe « Facilitating the circulation of reclaimed building elements in Northwestern Europe (FCRBE) ». C’est dans ce cadre que nous retrouvons Michael Ghyoot de Rotor afin de nous parler de ce projet qui relie la Belgique avec la France, les Pays-Bas, le Royaume Uni, l’Irlande et le Luxembourg.

 

Rotor a notamment créé la plateforme Opalis.be qui nous permet de retrouver tous les acteurs du réemploi en Belgique. Le projet FCRBE vise à augmenter de 50% la quantité d’éléments de réemploi remis en circulation dans le bâtiment pour 2032. En collaboration avec des confédérations de construction, des centres de recherche, des écoles d’architecture et des administrations publiques, Rotor veut, entre autres, élargir la plateforme en ligne de spécialistes en réemploi et uniformiser une méthode d’audit pré-démolition pour inventorier les éléments de réemploi.

 

Quels sont les axes principaux sur lesquels vous travaillez dans le projet FCRBE ?

Il y a trois grands axes sur lesquels nous voulons travailler : la plateforme, l’inventaire et les méthodes de prescription. Premièrement, nous voulons créer un réseau de spécialistes en matière de réemploi dans différents pays du Nord-Ouest de l’Europe. Ensuite, nous voulons mettre au point une méthode d’inventaire avant la démolition d’un bâtiment : quels éléments peuvent être réemployés ? Enfin, nous voulons développer de nouvelles méthodes de prescription qui permettent aux maîtres d’ouvrages de prescrire des matériaux réutilisés dans de nouveaux bâtiments.

 

Qui sont vos partenaires dans ce projet ?

Nous avons huit partenaires principaux. En plus de Rotor, en Belgique, il y a Bruxelles Environnement, l’administration de la région Bruxelles-Capitale, le Centre scientifique et technique de la construction (CSTC) et la Confédération Construction. Pour la France, nous travaillons avec l’association d’architectes Bellastock, experte en réemploi, et le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). En Angleterre, nous travaillons avec Salvo et l’Université de Brighton. Ce projet est donc une excellente opportunité de travailler avec différents acteurs experts dans le domaine. Nous avons également des partenaires associés qui sont des maîtrises d’ouvrage mettant à disposition des projets qui pourront servir comme projets pilotes.

 

Quel est le but de ces projets pilotes ?

Les méthodes que nous développerons seront testées dans 36 opérations pilotes afin d’avoir des retours ainsi que pour sensibiliser les acteurs à la question du réemploi. Ce seront de gros projets de (dé)construction dans lesquels nous essaierons de rendre possible le réemploi de lots spécifiques de matériaux. Ces projets seront répartis dans les différents pays, dont la Belgique. Nous allons aussi élargir le répertoire en ligne documenté d’éléments de réemploi. En effet, nous projetons de réutiliser 360 tonnes d’éléments dans ces projets pilotes. Les questions de management, de communication et de pérennisation seront aussi abordées.

 

La communication est le rôle de la Confédération Construction, dont Laura Perez nous parlera dans une prochaine interview.

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