Les trois entreprises bruxelloises BC materials, EMB et Natura Mater travaillent dans le cadre du projet commun Chape-Ter sur une chape de toit à base de terre de construction excavée. Le projet veut offrir une alternative crédible aux chapes traditionnelles à base de ciment et de sable, très polluantes.
« Nous pouvons parler d’une grande première, dans le sens où il s'agit de la combinaison d'une idée innovante du secteur des matériaux biosourcés – qui a entre autres déjà donné lieu à des chapes biosourcées en France – et de la démarche originale élaborée par BC materials de valoriser les terres excavées », explique Anton Maertens, Business Developer chez BC materials. « Le projet serait reproductible à l'échelle de chaque région et aurait ainsi un impact positif très important sur la réduction de l'empreinte environnementale et la circularité du secteur de la construction. »
Moins de déchets, moins de matières premières neuves et moins d’émissions de CO2
Pour un mètre cube de plancher sable-ciment ou de chape classique – soit environ 10 mètres carrés et 10 centimètres d'épaisseur – il faut environ 250 kilos de ciment et 1 600 kilos de sable, estime-t-on chez BC materials. « En remplaçant ces matériaux par des terres de construction excavées, nous donnons non seulement une seconde vie aux déchets, mais nous limitons également l'extraction de nouvelles matières premières et réduisons les émissions de CO2 », explique Anton Maertens. « Après tout, la plupart des nouveaux bâtiments ont besoin d'une chape. Pour vous donner une idée : à Bruxelles, cela représente environ 300 000 mètres carrés par an ».
Avec EMB, le projet peut égaler compter sur un entrepreneur. « De cette manière, nous voulons nous assurer que la chape innovante que nous développons est adéquate, facile à réaliser et qu'elle répond à la norme NIT 189 du CSTC », conclut M. Maertens.
Les partenaires du projet se donnent plusieurs années pour le développement de cette nouvelle chape.