Madaster, le cadastre des matériaux, ouvre sa plateforme à l’ensemble du secteur de la construction. De quoi mettre la construction circulaire à la portée de tous. « L’objectif consiste à faire de tous les bâtiments des dépôts de matériaux », explique Johan Klaps, directeur de Madaster Belgique. « C’est le seul moyen de réduire considérablement les émissions de CO2 dans le secteur de la construction. »
Depuis cinq ans, Madaster opère une transition sur le marché international : le registre des matériaux a progressivement fait place à une plateforme intégrale qui fournit des informations précieuses. L’œuvre de l’architecte et auteur visionnaire Thomas Rau est arrivée en Belgique en juin 2021. S’en est suivie la recherche d’une vingtaine de pionniers Madaster Max désireux de s’associer à Madaster pour amener le secteur de la construction sur la voie de la circularité.
La circularité en toute transparence
Madaster ouvre à présent la plateforme à l’ensemble du secteur de la construction, afin de transformer tous les bâtiments en dépôts de matériaux. « C’est le seul moyen de réduire sensiblement l’utilisation de matières premières et les émissions de CO2 dans le secteur de la construction », estime Johan Klaps, directeur de Madaster Belgique. « Tout le monde se dit concerné par la circularité, mais elle est difficile à vérifier. Madaster attribue un score de circularité concret et transparent, à l’image du célèbre score PEB : tel pourcentage d’un immeuble est circulaire. Il est dès lors possible de comparer les bâtiments et de faire les choix circulaires adéquats au stade de la conception. »
Avec l’aide de ses pionniers, la plateforme Madaster est devenue un outil indispensable dans le secteur de la construction circulaire : en plus du score de circularité et de la valeur résiduelle des matériaux, elle inclut des informations comme la séparabilité et une analyse du cycle de vie, avec le carbone incorporé du bâtiment en ligne de mire. « Les propriétaires et les gestionnaires de bâtiments sont ainsi en mesure de se concentrer et de se recentrer sur les ambitions circulaires et d’en rendre compte », souligne Johan Klaps, directeur de Madaster Belgique. « Les nouvelles formes de reporting sont totalement conformes aux législations et aux réglementations nationales et européennes. La poursuite du développement de la plateforme en 2022 a permis des progrès considérables. »
Plus de 25 passeports matériaux
Le fonctionnement de Madaster est très simple : il vous suffit de charger le concept de votre bâtiment (BIM ou Excel). Madaster enrichit ensuite les matériaux d’informations circulaires et environnementales et crée un dossier numérique de votre bâtiment. « Nos pionniers ont créé un passeport matériaux pour plus de 25 bâtiments », explique Vincent Verbruggen, Platform Manager. « Nous optimisons constamment la plateforme Madaster sur la base du feed-back de nos utilisateurs et de nos partenaires. »
« En 2022, nous avons ajouté une longue liste de fonctionnalités clés, notamment les fichiers de données génériques d’EPEA, un nouvel outil de visualisation en 3D, de nouveaux tableaux de bord et des comparaisons. Nous restons concentrés sur notre principale mission : mettre en place une économie circulaire dans l’environnement bâti en créant de nouvelles formes de valeur, en éliminant les déchets et en évitant toute consommation inutile de matières premières. »
« Nos groupes d’utilisateurs sont très divers : il y a des propriétaires ou des investisseurs, des promoteurs immobiliers, des pouvoirs publics, des architectes, des constructeurs, des fabricants, des consultants, des prestataires de services financiers, des entreprises de démolition ainsi que des établissements d’enseignement et de recherche. Compte tenu de cette diversité, il est extrêmement difficile de prédire ce que chaque groupe d’utilisateurs attend de la plateforme, surtout à mesure que nous ajoutons des KPI. »
Frais d’entrée raisonnables
Vous envisagez de vous lancer dans la construction circulaire ? Il y a déjà un abonnement Madaster à 1 000 euros par an. Vous pouvez aussi devenir partenaire dès 3 500 euros. « Ce montant vous donne droit à un passeport matériaux pour un bâtiment. Nous avons délibérément opté pour des frais d’entrée raisonnables afin que la construction circulaire soit la portée de tous », précise Johan Klaps.
« L’ajout d’un bâtiment ne coûte que 100 euros. Les partenaires bénéficient d’un soutien supplémentaire dans le cadre de l’utilisation de la plateforme et d’une visibilité sur nos canaux. Ils profitent, en outre, de notre réseau circulaire. Quelque 50 bâtiments devraient être enregistrés sur la plateforme d’ici la fin de l’année 2023. Un grand pas en avant dans la réduction des émissions de CO2 du secteur de la construction. »