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Make-over circulaire pour le Jardin Botanique de Meise

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La rénovation prévue de l'Herbarium du jardin botanique de Meise illustre les possibilités d'intégration des principes circulaires grâce à un examen approfondi des structures existantes et à une utilisation maximale de ces dernières. Lode Lefevre, en tant que Project Engineer Sustainable Design chez VK architects+engineers, part of Sweco, est responsable de la circularité pour ce projet. Il défend donc une vision plus globale de la durabilité, dans laquelle la création de valeur et une approche holistique occupent une place centrale.

Derrière la rénovation de l'Herbarium se trouve une équipe de conception composée de Robbrecht en Daem architecten, SumProject, Barabara Van Der Wee architects et Baro Architectuur. Pour l'ingénierie et l'expertise en matière de construction circulaire, ils comptent sur VK architects+engineers, part of Sweco, qui collabore avec Rotor pour ce volet.

Outre un espace réservé aux archives et à la recherche, le nouvel Herbarium aura également une vocation éducative, avec une salle de conférence et un espace d'exposition. La nouvelle infrastructure offrira donc plus d'espace pour des activités d'étude et des activités publiques. Pour ce projet de rénovation, la durabilité est définie de la manière la plus large possible afin d'obtenir une valeur ajoutée écologique maximale.

 

"La construction circulaire, c'est la somme du passé et du futur"

« On peut considérer la circularité comme une sorte de tête de Janus », explique Lode Lefevre, en référence au dieu romain qui regarde à la fois vers le passé et vers l'avenir. « Beaucoup d'architectes et d'entreprises de construction se concentrent exclusivement sur l'avenir et promettent que les nouveaux bâtiments seront circulaires en les rendant démontables et flexibles. Mais si cette promesse n'est pas tenue par la suite, cela ne reste qu'une intention ». Il souligne donc l'importance de jeter un coup d'œil dans le rétroviseur et de réemployer les structures existantes. « Les bénéfices réels et immédiats résident dans le fait de construire moins et de réutiliser, et c'est ce sur quoi nous nous focalisons avec l'Herbarium ».

Selon Lode Lefevre, les rénovations contiennent par définition une forme de circularité : « Tout ce qui est conservé est en quelque sorte circulaire. La question est de savoir comment on aborde les nouveaux éléments, et plus précisément s'ils sont réversibles ». Ce faisant, il met en garde contre les erreurs du passé. « Nous devons détailler les bâtiments de manière démontable et choisir des matériaux à faible impact environnemental. Cela évitera qu'une rénovation future ne soit confrontée aux mêmes défis dans quelques décennies ».

 

UNE RÉMUNÉRATION CALCULÉE SUR BASE DE LA VALEUR AJOUTÉE PLUTÔT QUE SUR BASE DU COÛT DU BÂTIMENT

Le projet de l'Herbarium implique la récupération d'un bâtiment existant sur lequel de nombreux tests et essais de charge sont effectués pour vérifier la capacité de portance de la structure. « Toutefois, cela prend du temps et nécessite une expertise, notamment en matière de stabilité, pour déterminer si le réemploi est une option viable », explique Lode Lefevre. Dans ce contexte, il évoque également un paradoxe au sein du secteur : « Les bureaux d'études gagnent souvent moins sur les projets axés sur le réemploi, car la rémunération est basée sur un pourcentage du coût de la construction. Il faut donc adopter une approche différente où on valoriserait, et récompenserait, la valeur ajoutée ».

 

PRIORITÉ À L'IMPACT ENVIRONNEMENTAL TOTAL ET À DIFFÉRENTS PARAMÈTRES

Lode Lefevre : « Pour dresser un bilan réaliste de la valeur ajoutée, il faut combiner l'analyse du cycle de vie (ACV) et l'analyse des coûts. Par exemple, la différence d'impact environnemental entre deux structures est souvent plus faible si l'on considère le projet dans son ensemble. » L'ingénieur de projet en conception durable met également en garde contre le greenwashing. « Si l'on ne s'intéresse qu'à la réduction des émissions de CO2, on risque d'obtenir de moins bons résultats pour d'autres indicateurs environnementaux. Le changement climatique n'est qu'un des 12 groupes d'indicateurs d'impact environnemental selon la méthodologie TOTEM, par exemple ».

Enfin, Lode Lefevre souligne la multitude de critères impliqués, tant pour le cas de l'Herbarium que dans d'autres projets. « La circularité est importante, mais ce n'est qu'un paramètre parmi d'autres », explique-t-il. « Les valeurs architecturales et patrimoniales, la faisabilité technique et les aspects financiers doivent également être pris en compte. Parfois, certains paramètres sont même prioritaires. C'est comme une platine de mixage : si vous mettez tout au maximum, vous n'obtiendrez pas de musique. Un équilibre parfait est indispensable.

 

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