Dans le cadre du Contrat de Quartier durable Les Marolles, les bureaux gantois MAKER architecten et madrilène Gutiérrez - de la Fuente Arquitectos viennent de se voir confier la conception de 9 habitations qui doivent respecter les principes de la construction circulaire. Celles-ci prendront la forme de trois nouveaux volumes sur un terrain situé Rue Haute. Un espace qui contient déjà une école et une salle de sports. Le projet est donc 'hors normes'...
Tout qui regarde le bâtiment existant du CPAS côté rue et le passage vers l'arrière de la parcelle ne peut soupçonner que le site en question abrite en fait trois programmes. L'école Baron Steens l'utilise comme plaine de jeux (elle sert également de chemin d'évacuation et de 'capteur de lumière' pour l'espace sieste des enfants - et on y trouve aussi une salle de sport. A l'avenir, d'après une conception de MAKER architecten et Gutiérrez - de la Fuente Arquitectos, on y trouvera également 9 habitations : 4 maisons de transit et 5 maisons de tailles et de typologies différentes.
Le projet introduit une superposition verticale avec un sous-sol à un niveau différent pour chaque programme. Il y aura une différence de niveau de 3 m entre le niveau de la rue et la salle de sports à l'extrémité de la parcelle, différence que les architectes ont utilisée afin de distinguer les fonctions les unes des autres de manière horizontale, claire et reconnaissable, ce qui permet également de contrôler l'accessibilité des programmes. vérifier. Le résultat est un sous-sol à 7 m pour l'école, 10 m pour la salle de sports et le domaine public et 13,5 m pour les maisons. Bien que les surfaces soient séparées les unes des autres, l'expérience (spatiale) est partagée.
Défis et avantages
Selon les architectes, il existait deux défis principaux dans le projet. Premièrement, le fait qu'un passage devait être maintenu d'un bout à l'autre de la parcelle afin de garantir la possibilité d'évacuer l'école et d'accéder à la salle de sports. Avec une largeur de parcelle de 7 m côté rue, ce n'était pas une tâche facile. De plus, deux maisons seront construites dans un volume au-dessus du bâtiment adjacent du CPAS, ce qui présentait un défi structurel.
Le projet présente cependant de nombreux avantages. La cohabitation de diverses fonctions urbaines telles que l'habitat, l'apprentissage, le travail et le sport par exemple, mais aussi les espaces semi-publics supplémentaires qui résultent de la complexité du site : jardin sur le toit, serre, atelier, local vélos et poussettes pour les résidents.
Une ossature bois
Les architectes ont appliqué une vision circulaire au projet. La construction de la façade en ossature bois permet de travailler en couches et de répondre à l'évolution des besoins et des exigences de performance. A l'intérieur des habitation, l'espace destiné aux conduites et canalisations a été prévu assez large en vue d'un possible changement d'affectation. L'étanchéité à l'eau et à l'air sont garanties par une couche primaire extérieure, ce qui permet également de modifier et d'ajuster par la suite conduites, canalisations, isolation et techniques. Le projet utilisant un système ouvert d'énergie thermique (ATES) et des pompes à chaleur, la consommation d'énergie sera entièrement régénérée et l'eau de pluie sera récupérée.
Mais la vision circulaire va plus loin que le niveau du bâtiment et les typologies de logements adaptables. Avec une infrastructure partagée - la salle de sports pourra également être utilisée par les gens du quartier à l'avenir - et des espaces semi-publics gérés de manière flexible, différents scénarios futurs pour le bâtiment du CPAS ainsi que l'utilisation de matériaux réversible et en strates, cette vision a été élargie respectivement au niveau de la ville, de la parcelle et de l'élément.
L'équipe qui a remporté le concours d'architecture, encadrée par le Bouwmeester bruxellois, est également composée de Tech3 (techniques), Mouton (stabilité) et du Groep Dirk De Groof (PEB). Le maître d'ouvrage est est la Régie Foncière de la Ville de Bruxelles.