Le pont Striatus a été construit en combinant d’anciennes techniques historiques de construction en maçonnerie et des technologies modernes. Il a fait l'objet d'une vidéo de la série Concrete Icons de Dezeen, produite en collaboration avec Holcim.
Un pont pas comme les autres
Lors d’une interview vidéo Dezeen exclusive filmée dans les bureaux de Zaha Hadid Architects à Londres, Bhooshan a expliqué comment le pont a été construit pour mettre en valeur les capacités du béton non armé et de la conception numérique. « Striatus démontre qu'en combinant d’anciennes connaissances en maçonnerie, des technologies modernes de conception et d'ingénierie et l'impression 3D en béton, nous pouvons parvenir à une utilisation durable de ce dernier », a-t-il déclaré.
Le pont arqué a été construit à partir de 53 blocs creux, chacun imprimé à partir de 500 couches d'encre de béton, ce qui a nécessité 84 heures d'impression. Le pont Striatus a été imprimé à l'aide d'un bras robotisé à six axes qui peut imprimer des couches non uniformes et non parallèles, ce qui a permis d'imprimer des composants voutés qui peuvent être utilisés structurellement.
Des techniques anciennes pour plus de circularité
Le pont utilise des techniques historiques de maçonnerie pour permettre à la charge de la structure d'être distribuée sans nécessiter de support auxiliaire interne, ce qui signifie qu'il est entièrement maintenu par compression. « Striatus est assemblé de la même manière que d'autres constructions anciennes en maçonnerie, ce qui permet d'exploiter pleinement les capacités de compression en considérant le béton comme une pierre artificielle », explique M. Bhooshan.
En effet, le pont est assemblé à sec, sans colle, ni liant, ni mortier, ce qui permet de le démonter et de le recycler plus facilement. Au lieu de cela, il utilise des coussinets en néoprène pour contrôler la friction et la concentration des contraintes, ainsi que des attaches externes pour absorber la tension de la poussée. L'absence d'adhésifs et de mortier implique que le pont présente une empreinte environnementale plus faible et améliore sa circularité.
« Ces principes de maçonnerie lui permettent donc d'être extrêmement recyclable, car il est assemblé à sec et il n'y a pas d'acier à séparer", confirme M. Bhooshan. "Il peut être démonté, broyé et réutilisé proprement. De plus, les blocs utilisés pour la construction du pont étant creux, la quantité de matériau utilisée a été considérablement réduite. « L'encre du béton est déposée couche par couche, et on peut placer le matériau uniquement là où il est nécessaire, un peu comme nos os, qui sont creux - il n'y a de matériau que là où les forces circulent », détaille M. Booshan.
La vidéo explicative du projet est disponible ici.