Lorsque l'architecte new-yorkais Richard Meier a dessiné les plans d'une nouvelle église dans un quartier à l’est de Rome peu après le début de ce siècle, il a expressément souhaité que les éléments naturels ne soient pas laissés libres, l'église devant rester d'un blanc immaculé. De façon assez contradictoire, c'est la nature qui a apporté la solution. Cette église mérite donc une place dans cette rubrique consacrée au biomimétisme et à son influence sur la construction et l'architecture.
On y a eu recours à un béton autonettoyant que les scientifiques du groupe Italcementi de Bergame, en Italie, ont mis au point au début des années 1990. Ceux-ci ont été inspirés par les plantes autonettoyantes. Ensemble, les particules photocatalytiques contenues dans le ciment et la lumière du soleil font s’oxyder les saletés qui se déposent sur le béton, de sorte qu'elles ne se fixent pas et sont simplement emportées par le vent.
Ce n'est pas seulement intéressant d'un point de vue esthétique, car le processus naturel permet également d’éviter l’utilisation de produits chimiques pour nettoyer l'église, qui a été construite en 2003 et est connue sous les noms anglais de Church of God The Merciful Father, Church of 2000 et Jubilee Church.
Nous avons fait le test et avons jeté un coup d'œil à l'église via Google Street View. Vous pouvez voir qu'elle est là depuis presque vingt ans, et que le béton est toujours d'un blanc immaculé.