90% du chauffage utilisé par Anvers aujourd’hui provient de carburants fossiles tels que le mazout et le gaz, qui ont un impact considérable sur le climat. Anvers recherche donc des alternatives durables et abordables, pour réaliser les ambitions climatiques de 2050. Les réseaux de chauffage urbain font partie de ces alternatives. Avec la proximité du port, qui héberge le plus grand cluster chimique d’Europe, Anvers a tout ce qu’il faut pour déployer ce réseau de chauffage urbain à grande échelle. Une première pour la Belgique !

Ce programme de réseau de chauffage urbain est donc crucial pour que la ville soit entièrement neutre climatiquement d’ici 2050. Mais comment ? Un réseau de chauffage urbain demande de nombreux préparatifs. Comment aménager un réseau souterrain dans toute la ville sans ouvrir toutes les voiries simultanément ? Comment déterminer qui peut distribuer et utiliser ce chauffage ? Quel est le meilleur endroit pour aménager un tel réseau ? La régie du processus d’élaboration sera assurée par Arcadis et Over Morgen. Ils assureront le suivi du trajet et partageront leur expertise technique avec la ville, tandis qu’AKD se chargera de l’expertise juridique.

Marché et stratégie de chauffage

La ville d’Anvers a d’ores et déjà défini neuf zones pilotes, très prometteuses pour les réseaux de chauffage urbain. Arcadis et Over Morgen encadreront ces zones afin de prendre les bonnes décisions d’investissement pour l’aménagement d’un réseau de chauffage urbain performant. « Ce réseau devra être paré pour alimenter toute la ville à partir de 2050, et au-delà. Il faut donc voir loin, et tenir dès maintenant compte de facteurs tels que l’évolution de la demande de chauffage et des croisements cruciaux au niveau des projets d’infrastructure », déclare Hendrik-Jan Steeman, chef de l’équipe de la transition énergétique chez Arcadis.

Arcadis, Over Morgen et AKAD chapeauteront les différentes zones pilotes et projets de réseau de chauffage urbain, ainsi que l’élaboration de l’ensemble de la stratégie de chauffage pour Anvers. Cette stratégie doit définir clairement qui peut utiliser le chauffage, dans quelles conditions et comment les nouveaux projets à venir pourront se raccorder à ce réseau. Au cours des premières années, les utilisateurs seront principalement de grands bâtiments et des bâtiments publics de la ville. Le raccordement des habitations individuelles demande plus de temps, et un cadre juridique plus spécifique.

Il est également primordial d’aboutir à un fonctionnement optimal du marché pour toute la chaîne d’approvisionnement. Ce futur réseau doit, lorsque cela est possible, être ouvert aux fournisseurs de chauffage, de sorte que le marché libre puisse jouer librement, et que les Anversois trouvent leur chauffage au meilleur prix.

Enfin, la ville dispose de son propre patrimoine immobilier, qui peut être raccordé aux réseaux de chauffage urbain à développer. Grâce à cela, la demande de chauffage sera suffisante pour que le réseau de chauffage urbain soit faisable et abordable. Un inventaire pointu et des études de possibilité de raccordement technique permettront la mise en œuvre optimale de ces bâtiments sur le réseau.

Britt Verhesen, chef de projet de la stratégie énergétique de la ville d’Anvers : « Grâce à la situation unique du port tout proche, les réseaux de chauffage urbain constituent une opportunité importante pour permettre à notre ville d’être climatiquement neutre d’ici 2050. Avec l’ambitieux Plan d’Approche des Réseaux de Chauffage Urbain et l’aide d’Arcadis, d’Over Morgen et d’AKD, nous passons à la vitesse supérieure pour atteindre ces objectifs. »