En Belgique, pays civilisé, plusieurs centaines de milliers de foyers ne sont toujours pas raccordés à un réseau d’égouttage. Leurs eaux usagées se perdent donc dans le sol, une rivière, un étang... En cause, l'emplacement de certaines maisons qui rend le traitement de leurs eaux usées coûteux, voire irréalisable. Il est possible de procéder autrement et de manière efficace, que ce soit pour les particuliers ou pour les collectivités, grâce aux stations d'épuration modulables proposées par HelloWater.
Dans plusieurs régions du pays, le phénomène de l'étalement urbain crée des espaces ouverts, entraînant parfois de grandes distances entre le réseau d'égouttage existant et les maisons, les entreprises etc. Le coût financier élevé de la résolution de ce problème est souvent un frein et implique que le problème n'est pas traité correctement. Par conséquent, les eaux usées de la zone concernée sont la plupart du temps déversées dans l'environnement.
La société HelloWater, réputée pour ses filtres végétaux mobiles lors des festivals, a décidé de résoudre ce problème. Le système d'épuration de l'eau imaginé par HelloWater est lui aussi basé sur les plantes : les eaux usées - noires et grises - sont collectées dans un bassin de pré-sédimentation. Là, les particules solides ont le temps de se dissoudre. La partie liquide s'écoule ensuite dans un puits de pompage, d'où les eaux usées sont injectées dans le système végétal. Le bac à plantes est constitué d'un mélange de lave et d'un mélange de substrat inerte breveté dans lequel les plantes et les bactéries se développent. L'interaction entre les racines des plantes et les bactéries y purifie l'eau de manière écologique. Après le processus de percolation, l'eau retourne dans la nature ou dans un réservoir tampon d'où elle peut être réutilisée, par exemple pour la chasse d'eau des toilettes.
Le filtre végétal HelloWater, certifié Benor, est utilisé de manière extensive - sans nécessiter d'aération supplémentaire - ce qui rend l'approche très écologique. Les plantes y font littéralement le 'sale boulot'. L'installation est également à l'épreuve du temps, car elle répond aux Normes européennes concernant les rejets des eaux usées pour 2027.
La particularité des filtres de la station d'HelloWater est qu'ils sont facilement modulables et peuvent donc être construits et adaptés sur mesure dans n'importe quelle situation : pour une famille moyenne - il faut alors un espace d'environ 10 m² - mais aussi pour des groupes d'habitations, des immeubles de bureaux, des halls industriels, etc. Les grands systèmes sont accompagnés d'intégrations domotiques et d'une plateforme de gestion des données.
De plus, le filtre végétal de HelloWater est financièrement abordable et nécessite peu d'entretien. Il coûte à un ménage environ 1€/personne et par an en consommation d'électricité. La mise en place de solutions décentralisées pour les eaux usées à l'aide d'un filtre végétal HelloWater ne coûte donc qu'une petite partie de la construction et de l'entretien d'un réseau d'égouts nécessaire pour les habitations éloignées.
« L'objectif de HelloWater est d'installer le plus grand nombre possible de systèmes modulables d'épuration d'eau pour les familles, les entreprises et les parties de communes situées dans des zones périphériques et non raccordées au réseau d'égouts », explique Wouter Igodt, initiateur de HelloWater. « L'installation peut être placée dans un jardin, dans ou à moitié dans le sol, dans un fossé ou un ruisseau, mais également sur un toit. Notre notre rôle ne se limite pas à l'installation du filtre végétal ; après l'installation, nous continuons à contrôler et à suivre activement l'ensemble du processus d'épuration de l'eau. Nous nous considérons comme un véritable partenaire, et non pas comme un simple fournisseur. Au bout du compte, l'eau ne sera pas seulement plus bleue, mais nous rendrons aussi la Belgique plus verte. »
Le rôle que peut jouer HelloWater dans une utilisation plus durable de l'eau n'est pas à sous-estimer. « Les eaux usées sont composées à 99 % de molécules d'H2O », explique Wouter Igodt. « Cela signifie que seul 1 % des eaux usées est réellement un déchet. Nous pouvons donc rendre 99 % de la quantité d'eau initiale à la nature ou la rendre disponible pour une réutilisation. Le défi actuel consiste à transformer ce 1% de déchets en nouvelle matière première. »
Actuellement, HelloWater n'est active qu'en Flandre, mais la Wallonie et les Pays-Bas sont la prochaine étape, puis la France, l'Allemagne et le reste de l'Europe devraient suivre. « Nous voulons à l'avenir développer encore plus largement notre expertise dans le domaine des eaux usées », conclut Wouter Igodt.