Wonen in Limburg démontre le potentiel d'une rénovation de toiture circulaire : plus durable, plus efficace et plus économique

La rénovation de la toiture a commencé par le déplacement du lest de gravier vers un seul côté. Ensuite, la couverture EPDM ainsi libérée a été détachée et enroulée afin de pouvoir poser la couche d'isolation supplémentaire. L'EPDM a ensuite été remis en place et fixé dans le talon ou le rebord du toit – sans colle – à l'aide de Certefix, un composant du BossCover Circular System, une solution de toiture circulaire de Biesmans Group. Enfin, le lest a été remis en place, puis l'autre moitié du toit a été traitée de la même manière. Grâce à l'utilisation du Certefix, le toit pourra être entièrement démonté à l'avenir alors que recoller les membranes EPDM dans le talon les rendrait inutilisables.

Pas besoin de grue

« L'EPDM a une durée de vie d'au moins 70 ans, comme le confirment des études scientifiques. Il n'y a donc aucune raison de jeter un EPDM qui a 20 ans ! », explique Filip Biesmans, directeur du Biesmans Group. « Grâce au BossCover Circular System, nous pouvons installer les membranes EPDM de manière amovible, ce qui les rend réutilisables. »

« Techniquement, l'EPDM était encore parfaitement utilisable », ajoute William Nelissen, expert en innovation technique chez Wonen in Limburg. « En le réutilisant, nous limitons non seulement la quantité de déchets, mais nous réduisons également les coûts de rénovation de la toiture. Nous n'avons pas eu besoin de grue, puisque seule une isolation supplémentaire était nécessaire et qu'il n'était pas nécessaire d'enlever le ballast et l'EPDM existant du toit. »

Gerry Briers, gérant de V&B Dakwerken, l'entreprise qui a réalisé les travaux, voit encore deux autres avantages à l'approche circulaire, même si le premier est lié à la réduction des coûts : « Les travaux ont avancé rapidement, car le ballast et l'EPDM sont restés sur le toit et l'isolation supplémentaire a pu être posée manuellement. De plus, les habitants ont subi beaucoup moins de nuisances que si le toit avait été rénové de manière traditionnelle : le chantier n'a occasionné aucun désagrément et la pelouse du jardin n'a pas été endommagée par le stockage ou les chutes de matériaux. »

Quelle période de garantie pour un toit circulaire ?

Comme il s'agissait d'un projet pilote, les économies réalisées ont également été chiffrées : la construction circulaire du toit s'est révélée 18 % moins chère qu'une rénovation traditionnelle.

Toutefois, des recherches complementaires sont nécessaires. « L'un des thèmes à approfondir concerne l'aspect juridique du réemploi » explique Filip Biesmans. « En principe, une rénovation avec des matériaux neufs est couverte par une garantie de dix ans. Mais appliquons-nous le même délai lorsque nous réutilisons des matériaux vieux de vingt ans ? Dans ce cas précis, nous n'avons pas d'inquiétude quant à une nouvelle garantie de dix ans, notamment parce que nous avons une grande confiance dans le matériau EPDM. Mais à plus grande échelle, y compris pour d'autres rénovations que celles des toitures, cela reste un point d'attention pour la poursuite de l'application des principes circulaires dans le secteur de la construction. »

Wonen in Limburg et Biesmans Group vont maintenant examiner comment l'approche circulaire, qui s'est avérée plus durable, économiquement attractive et techniquement réalisable, peut être déployée à plus grande échelle.

TV Limburg a d'ailleurs réalisé un reportage sur le projet.