Il existe plusieurs façons de définir la construction circulaire. Nous nous basons ici sur celle qui a été émise en 2017 par le Centre Scientifique et Technique de la Construction (CSTC), en collaboration avec la Confédération Construction Bruxelles-Capitale et InnovIris.brussels.
Selon le chercheur danois K. Guldager Jensen (dans son ouvrage Building a circular future, paru en 2016), « un bâtiment circulaire est une agrégation temporaire de composants, d’éléments et de matériaux avec une identité documentée enregistrant leur origine et leur possible future affectation, assemblés dans une certaine forme et qui s’accommodent d’une fonction pour une période établie. »
Pour le CSTC, « une transition d’un modèle économique linéaire vers un modèle circulaire est donc une opportunité pour le secteur de la construction. L’économie circulaire est envisagée comme un modèle alternatif dans lequel les ressources sont conservées en usage aussi longtemps que possible, dont on extrait le maximum de valeur pendant leur utilisation et dont on récupère et régénère les produits et les matériaux à la fin de chaque durée de vie en service. Cette transition s’envisage via l’engagement dans deux changements de paradigmes. Une évolution technique et technologique tout d’abord, visant à augmenter l’usage et à optimiser la valeur des produits, éléments et matériaux de construction mis en œuvre tant dans la phase de conception et de construction que dans la phase d’exploitation et de fin de vie, notamment via l’écodesign, les connexions réversibles, la disponibilité des informations tout au long de la vie des éléments, etc. Une évolution économique ensuite, visant à encourager le secteur à trouver de nouveaux modèles économiques et d’affaires, notamment, par exemple, en modifiant son rôle de producteur de technique vers un rôle de fournisseur de services pouvant générer un impact positif sur la croissance et la compétitivité du secteur. Cette évolution économique peut répondre aux changements du marché en fournissant des performances plutôt que des produits, et permettant de créer de nouvelles relations à long terme avec les clients. »
Pour le CSTC, « ces deux évolutions nécessaires du secteur amènent à considérer la construction selon trois axes principaux permettant d’aborder l’entièreté du cycle de vie d’un bâtiment :
Enfin, dit le rapport du CSTC (voir lien ci-contre vers le document complet), « l’économie circulaire considère donc que les bâtiments ne sont pas des structures permanentes mais amène à penser qu’ils sont des compilations temporaires de matériaux pouvant être un jour valorisés dans d’autres bâtiments selon des modèles d’échanges et de collaborations particuliers. »